Témoignage – Stéphane de Montpellier

Le post du jour sera consacré en exclusivité à un fidèle lecteur qui souhaite faire partager son expérience et faire passer un message positif à la communauté des lecteurs de developpement-physique.

Contexte

Stéphane a toujours été sportif dans l’âme mais son degré d’activité a connu des hauts et des bas suivant les périodes de la vie bien connue (étude, entrée dans la vie active, etc).

A titre d’exemple il a fait du judo de 7 à 20 ans de façon régulière 2  à 3 fois par semaine. Il a ensuite du limiter sa pratique sportive pour se consacrer  sérieusement à ses études. Ce n’est qu’à 26 ans qu’il reprendra une activité de sport de combat (Ju Jutsu Brésilien et Grappling) de façon un peu dilettante. A noter que bien souvent les anciens sportifs n’arrivent pas à reprendre sérieusement leur développement là ou il l’on laissé dans leur plus jeune âge car il se retrouvent pris dans d’autres projet qu’ils pensent être plus importants alors que ce n’est pas le cas…

C’est à 29 ans qu’il se reprend en main sérieusement et entame sa transformation !

En effet, depuis lors il s’entraîne 6 fois par semaine (par séances d’entre 60 et 150 minutes) dans un mix équilibré de cross fit, musculation et grappling qui lui permet de doser correctement chaque effort et de progresser toujours.

Déclic

Stéphane a fait le constat que ses capacités physiques étaient en régression (forme, puissance, endurance, bien être général, poids, ligne..) en approche de la trentaine (il a 29 ans à l’époque où il témoigne).

La goutte qui fit déborder le vase arriva quand il prit conscience qu’il n’était pas bien dans sa peau et qu’il ne tenait qu’à lui de remédier à la situation.

Je me suis tout simplement imaginé comment je serai dans 10 ans, et à ce rythme je me suis vu bedonnant, mou et c’est tout simplement hors de question.

Il a eu le courage de ne pas laisser cela en l’état et il a pris des mesures pour reprendre la main sur son physique.

Le fait également que sa condition physique de l’époque l’empêchait de performer dans son sport de prédilection, le grappling, a fini de le décider !

Stéphane s’est donc astreint à un rythme soutenu d’entraînement, tout ça du jour au lendemain ! Ce n’est pas si étonnant quand on connais l’homme et ses qualités.

Facteur clés de succès

  • Une motivation profonde et sans faille
  • Un coach personnel dédié en la personne de Youssef pour les entrainements physiques
  • La lecture régulière de developpement-physique.com pour développer ses connaissances en alimentation et entraînement

Le travail à deux est une des clés de ma réussite.

Nutrition

Actuellement, Stéphane tourne à la salade composée midi et soir construites autour des ingrédients suivants :

  • Poulet, jambon, œufs (protéines)
  • Salade verte, tomates (légumes)
  • Avocats, emmental, olive verte ou noir (graisses saines)
  • Betteraves, cœurs d’artichaut, mais, raisins secs (glucides)
  • Et un peu de sauce

Pour le matin Stéphane choisit dans la liste suivante : 2 ou 3 oranges pressée/ ou pamplemousse pressé / ou 1 yaourt mamie nova 100g /  ou 1 yaourt Activia,  biscuits petit dej

Dans tous les cas le repas du matin est très léger. Et c’est peut être là-dessus que Stéphane devrait se pencher pour prendre plus de muscle et continuer de faire fondre le gras. Augmenter ses doses de protéines et légumes le matin.
Quelquefois, il s’autorise des entorses : soirée pizza, évènement sociaux (mariage) mais qui reste très sporadique.

Par contre il ne consomme de l’alcool qu’exceptionnellement (2 ou 3 fois quelques verres en soirée le mois dernier, 1 ou 2 Bière de temps en temps.

Enfin, il consomme souvent des fruits (melon, pastèques, figues, oranges..) et a bannit les pâtes, le riz et les pommes de terre de sa diète. Il ne mange pratiquement plus de pain non plus.

En guise de décompresseur il peut manger entre 2 et 4 yaourt chaque jour.

Ses prochaines étapes

C’est simple, progresser un peu en mental et renforcer cette transformation physique qui lui donne des ailes et rallume la flamme de sa confiance en lui ?

Niveau entraînement, il va maintenant effectuer 2 entraînements de cross fit par semaine tout en continuant à effectuer 2 séances de musculation en salle et 2 ou 3 séances de graplling.

C’est un programme ambitieux mais qui donnera certainement des résultats sur le court terme.

Il lui faudra donc jongler entre les objectifs de chaque discipline pour s’organiser au mieux.

Challenge : Stéphane à pour ambition de revenir au meilleur de sa forme et de concourir en grappling. On lui souhaite du courage !


Le résultat

Les résultats intermédiaires de sa démarche sont les suivants :

Découverte d’un point d’équilibre alimentaire

Dû à la sensibilisation à la nutrition et à ses impacts sur les performances physiques et sportives.

Je fais attention mais je sais me faire plaisir de temps en temps en mangeant des choses que j’apprécie même si elles ne sont pas bonnes pour le corps.

Il a gardé quelques règles de la slow carb diet (essentiellement la suppression des sucres lents en dehors des légumes et légumineuses)

Renforcement du corps

Je pense que mon corps commence à s’accoutumer. Sans parler du coté force, progression, apparence, etc.. Ou les changements sont certes flagrants, non je parle plutot d’un point de vue métabolisme, je l’ai réhabitué à reprendre un cycle de sportif. Ca a pris du temps, ce qui est très décourageant au début. Mais au bout de 3-4 mois de persévérance, mon corps a commencé à changer, le poids a chuté (surtout cet été), et une apparence de plus en plus taillée. C’est d’ailleurs ma plus grande victoire. Je suis mieux dans ma peau, dans ma tête,  plus serein.

Et il peut être fier du résultat !

Remodelage du corps

Stéphane pèse aujourd’hui 75kg500 pour 1m75. Il a perdu 5kg essentiellement en graisse tout en prenant du muscle. Il estime qu’en réalité, il a perdu environ 6kg de graisse et pris 1 kilo de muscle.

Conclusion

Une machine qui tourne fort doit être bien huilée, c’est pour ça que l’aspect hygiène de vie et alimentation est un sujet que Stéphane prend de plus en plus au sérieux. Ce sont sur ces sujets que je viens chercher de l’information sur developpement-physique !

Enfin, n’oubliez pas que

Tout est finalement possible avec de la niak, de la rigueur et de la volonté.

Si vous aussi vous souhaitez faire part de votre expérience aux lecteur de developpement-physique.com, n’hésitez plus, vous avez une tribune grande ouverte, contactez moi !

Interview : Fadi et les 3 piliers du développement physique

Fadi est un jeune athlète qui pratique le culturisme depuis quelques temps et qui souhaite partager son expérience avec la communauté.

 

Attention, régler le volume à la hausse pour entendre nos échanges 🙂

 

 

Retranscription:

Etienne : Bonjour Fadi !

Fadi : Bonjour Etienne

E : On est ensemble pour faire ton interview et pour savoir en particulier ce qui t’intéresse toi dans le bodybuilding, qu’est ce qui t’as amené à faire du bodybuilding et quels sont tes prochains objectifs ?

F : Tout simplement, je me présente je m’appelle Fadi j’ai 24 ans et cela fait maintenant 4 ans que je m’entraîne sérieusement (à savoir 6 fois par semaine). Dans ces 6 fois par semaine je mets tous les groupes musculaires du corps à exécution. Comment je suis venu au bodybuilding ? Alors c’est simple, depuis tout petit on a surement eu des superhéros moi c’était Arnold Schwarzenegger et Stallone, et donc depuis tout petit ces personnages-là m’ont fasciné et j’avais envie de leur ressembler.

E : Souvent c’est comme ça

F : Oui. Et je m’y suis mis, mais comme j’étais trop jeune encore je ne pouvais pas faire de musculation mais j’attendais d’avoir au moins l’âge ou me croissance est à peu près terminée pour pouvoir faire de la musculation. Autrement dit, c’est vrai que quand j’étais plus jeune je n’étais pas gros et j’étais même plutôt maigrichon. Je n’étais pas souvent « OK » avec mon physique, je le trouvais pas terrible et j’avais envie de m’étoffer un peu.

E : Mais tu n’étais pas gros ?

F : Je n’étais pas gros non, justement j’étais une crevette !

E : Souvent il y a des gens qui sont gros et qui se disent du coup : “je vais faire de la musculation pour sécher”, toi c’était surtout pour prendre de la masse

F : C’était pour prendre de la masse parce que je me trouvais maigrichon et pour te dire on me traitait de maigrichon et on me traitait de baguette. Mais quand même, j’avais un passé de sportif. J’ai fait de la boxe, donc même si j’étais fin je restais athlétique

J’ai commencé la musculation d’abord pour m’étoffer, pour me sentir mieux dans mon corps et surtout aussi par rapport aux héros que j’ai vu quand j’étais petit. Voilà comment l’idée, la passion m’est venue de faire du bodybuilding

E : Quels sont maintenant tes objectifs parce que moi je peux témoigner que tu as beaucoup progressé ces dernières années puisque je te vois t’entraîner tous les jours quand on se croise. Quels seraient tes premiers conseils pour un débutant qui voudrait soit s’étoffer soit perdre du gras ?

F : Le premier conseil que je donnerais à un débutant c’est de respecter 3 règles d’or qui sont importantes en musculation. D’abord, l’entraînement : Avoir un entraînement sérieux, travailler très très dur, ne pas rechigner à la tâche. Il faut vraiment aller, peut-être pas à la rupture du muscle mais quasiment en fonction du nombre de répétitions. C’est-à-dire en général à partir de 10 répétitions, le muscle grossit et lorse que l’on va au-delà de ces 10 répétitions on force le muscle à travailler et on va encore déchirer de la fibre pour après mieux la reconstruire.

E : Se surpasser en somme

F : Se surpasser à l’entraînement déjà c’est très important. Ensuite une autre règle c’est l’alimentation. Il faut vraiment être strict sur l’alimentation. Quand je dis stricte c’est apporter au corps le carburant nécessaire justement pour se surpasser à l’entraînement. Bien manger pour un débutant c’est très important. Et bien évidemment la troisième règle d’or c’est le repos, le sommeil. Pour moi le sommeil c’est vraiment très important. Quand on dort on a cette hormone de croissance qui agit, et c’est cette hormone e croissance qui va réparer les fibres musculaires pour pouvoir après permettre au muscle de grossir.

E : D’accord, donc quels sont maintenant tes prochains objectifs, parce que je vois que tu as fait pas mal de prise de masse, là ça fait quelques temps que tu fais de la sèche qui marche plutôt bien, donc maintenant ce serait quoi?  ce serait faire des compétitions ? Ce serait continuer à te faire plaisir ? Est-ce que tu as des échéances ?

F : Pour l’instant c’est de continuer à me faire plaisir dans un premier temps. Il faut savoir qu’en compétition tu sais comme moi que les gens en général ne sont pas naturels. Moi je milite plutôt pour un bodybuilding naturel. Si je fais de al compétition je sais que je ne pars pas sur le même pied d’estale par rapport à certains autres pratiquants. Je ne dis pas qu’ils sont tous pas naturels mais on sait bien que dans ce milieu ils ont souvent recours aux produits dopants ; après ils font ce qu’ils veulent c’est leur vie. Moi je ne vois pas le bodybuilding de cette façon. Mes objectifs c’est de m’entraîner naturellement et d’essayer de montrer qu’au naturel on peut atteindre un niveau d’excellence en termes de physique

E : Ecoute Fadi merci beaucoup, je pense qu’on refera des interviews prochainement

F : J’espère, je te remercie Etienne

E : Et puis tu nous donneras des nouvelles très bientôt

F : Avec plaisir, à bientôt

 

D’autres vidéos bientôt sur développement-physique.com !

Interview : Jérôme Poulin et l’alimentation vivante

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique « Interview » je vous propose de vous rapporter celle de Jérôme Poulin effectuée par Bruno Lacroix. L’interview est tout à fait intéressante et se propose de recadrer le culturisme de nos jours à des vraies valeurs. En outre, nous y découvrirons un nouveau type d’alimentation : “L’alimentation Vivante”. Verbatim :

 

Bruno Lacroix : Bonjour Jérôme, parle-nous de toi et dis-nous un peu qui tu es ?

Jérôme Poulin : Bonjour Bruno, à la base je suis un passionné de conditionnement physique. Je m’intéresse de près à toutes les questions concertant la nutrition et la santé. Avant de créer mon entreprise, j’ai été coach sportif, ce qui m’a permis une meilleure approche de la culture physique.

 

B.L. : Quel est ton régime alimentaire actuel ?

J.P. : Il comporte très peu de produits d’origine animale, je fais quelques exceptions le plus souvent liées à ma vie sociale, car je crois qu’il ne faut pas être trop radical et qu’il y a quand même quelques bonnes choses à prendre de ce côté-là aussi, à condition d’être sélectif. En réalité, je pratique un régime alimentaire trop peu connu, l’alimentation vivante, que j’oriente selon mes besoins de sportif, et ce depuis cinq ans déjà. Mon objectif est davantage d’avoir la meilleure santé possible que le meilleur physique, je ne cherche pas la performance au détriment de la santé et j’arrive à des résultats satisfaisants.

 

B.L : Jérôme, tu es en train de nous dire que tu ne consommes presque pas de produits d’origine animale, comme la viande, le lait, les œufs et le poisson, et que tu pratiques ton sport de façon régulière : d’où tires-tu tes protéines alors ?

J.P. : Le mythe de la viande qui procure la force est encore très répandue parmi les culturistes et les autres sportifs, toutes disciplines confondues. Par ailleurs, la prise de protéine sous forme de préparation en poudre pour sportif est essentiellement d’origine animale. Il y a des alternatives de très haute qualité à ces protéines potentiellement toxiques, issues du lait et le plus souvent bourrées d’édulcorants et d’additifs douteux, sans compter les traces de pesticides et d’engrais chimiques utilisés dans l’agriculture intensive dominante. Outre les protéines de soja, habituellement proposées mais qui sont très controversées pour plusieurs raison, dont les risques allergiques, la quantité de phyto-œstrogènes trop élevées et un mode d’extraction douteux par des procédés chimiques. Ces solutions alternatives offrent bien plus d’avantages, tout en préservant la santé, voire même en l’améliorant.

 

B.L. : Qu’est ce que tu reproches aux protéines les plus répandues et en quoi celles que tu proposes sont-elles si différentes ?

J.P. : Si vous jetez un œil sur ces préparations, vous y trouverez une liste d’ingrédients qui ont pour unique vocation de rendre le produit plus gouteux et attractif au plus faible coût, en leur donnant un aspect agréable et à la mode. C’est possible avec des édulcorants, exhausteur de goût et autres additifs chimiques. La dernière tendance étant de les faire passer pour des friandises tout en leur donnant des vertus pour la forme et la santé. A quand le goût barbe à papa qui fera de vous un champion ? Pour diminuer les effets indigestes, les gaz, les ballonnements et les dérèglements gastriques causés par ces mixtures, on va jusqu’à ajouter des pro-biotique et des enzymes de papaye par exemple, pour mieux faire passer la pilule. Elles sont très allergisantes, la plupart du temps de très mauvaise qualité, donc pouvant contenir des hormones de croissance comme le prosilac pour le lait de vache, et souvent de provenance étrangère, donc avec le risque qu’elles comportent des OGM. On ne se rend pas compte à l’usage que notre corps est en inflammation et va libérer des hormones compensatrices, le temps de doper et de duper l’organisme, et l’effet de leurre peut fonctionner un moment avant qu’il se rebelle. Il en va tout autrement avec celles que je propose sur le site Force Ultra Nature. Issues de l’agriculture biologique, extraites des plantes avec des procédés naturels, les enzymes et les nutriments sont alors multipliés par les processus de germination, celui-là même qui rend la protéine complète, tandis que les glucides sont digérés par une fermentation naturelle. La grande différence réside dans le fait que ces super-aliments sont biologiquement vivants, contrairement aux protéines mortes et trafiquées du marché. La protéine biologique de riz germé bio-fermenté est naturellement très anabolisante, grâce aux béta-glucanes, un puissant stimulant du système immunitaire, le son du riz contenu est aussi riche en gamma oryzanol, c’est un stéroïde naturel très efficace. Ces protéines végétales complètes d’un genre nouveau peuvent changer votre vie. L’important n’est pas tant la valeur biologique de la protéine que sa digestibilité. Ce n’est pas ce que l’on absorbe qui compte mais ce que l’on assimile. Vous aurez une meilleure santé intestinale et les perturbations liées à une putréfaction digestive agressive, avec surproduction de mucus, diminution de la réponse immunitaire et autres désagrément cesseront. Toutes les fonctions des votre organisme seront alors optimisées et le parle ici par expérience, croyez-mois !

 

B.L. : Décris-nous sommairement ton mode alimentaire ?

J.P. : Mon alimentation est simple, je n’ai pas de plan alimentaire précis, je respecte en revanche certains principes :

  • Je mange bio
  • Pas de mets transformés ou industriels
  • Le moins de sucre possible
  • Pas de graisses cuite
  • Sans gluten de préférence, ni levures, ni agents levant, sans lactose, ni soja, etc.

En fait je tente d’éviter tous les pièges de l’industrie et d’avoir une alimentation au plus près de la nature, qui est tellement plus apte à répondre aux besoins essentiels de l’homme. Je veille donc à avoir une grande part d’aliments crus, riches en enzymes et vitamines et non dénaturés par la cuisson. L’homme est la seule espèce du monde animal à chauffer sa nourriture. Certes, je crois en la théorie de l’évolution, c’est-à-dire que les espèces s’adaptent aux changements dictés par leur environnement en mutant, mais l’homme va trop vite, il va contre sa nature, avec des évolutions radicales, surtout ces dernières décennies, depuis 50 ans à peine nous avons dû subir des modifications profondes de notre alimentation de base, qui se manifestent tout juste aujourd’hui à travers nos pathologies modernes de dégénérescence de l’organisme.

 

B.L. : C’est une affaire de bon sens, en quelque sorte ?

J.P. : Exactement Bruno, je veille à réaliser les bonnes combinaisons alimentaires, par exemple, j’évite de cumuler les protéines avec les glucides et de consommer plus d’un type de protéines à la fois. Je peux combiner en revanche plusieurs variétés de noix ou de graines à chaque repas, idem pour les matières grasses, pas plus d’une source à la fois. Une bonne source de graisse peut être l’avocat par exemple, car il se combine bien avec toutes sortes de fruits et de légumes. Je mange des fruits de façon occasionnelle, loin des repas. J’évite de combiner les fruits sucrés avec les fruits acides et je fais une grande consommation de végétaux verts pour la chlorophylle. Je veille toujours à avoir un apport d’aliment fermentés naturellement pour les pré et pro-biotique qu’ils procurent par lacto-fermentation, ainsi que des antifongiques naturels comme l’ail. J’évite de boire 30 minutes avant les repas et jusqu’à 2 heures après. Je consomme les aliments et les boissons à température ambiante pour ne pas altérer l’activité enzymatique, cela affecterait ma digestion et de ce fait diminuerai ma vitalité. Je cherche avant tout la qualité et la simplicité dans l’alimentation, le moins d’aliments possible lors d’un même repas. J’essaie de ne pas me surcharger avec des repas trop copieux ou trop élaborés, et je favorise plusieurs prises alimentaires par jour.

 

B.L. : Il s’agit d’alimentation vivante tout simplement, quelle est ton approche en la matière ?

J.P. : C’est un mode d’alimentation favorisant la consommation d’aliments non cuits, non transformés, et le plus possible d’origine biologique :

  • Des graines germées
  • Des jus de fruits frais et de légumes
  • Des jus de jeunes pousses d’herbes
  • Des algues
  • Des légumes et des fruits déshydratés à basse température
  • Des super-aliments crus.

Il s’adresse à tout le monde, petits, grands, bien portants et surtout aux malades et convalescents. Les sportifs quant à eux voient alors leurs performances décuplées. Pour moi, ce mode alimentaire est le plus riche en protéines facilement reconnaissable par l’organisme. Lors de la germination, la teneur en protéines augmente jusqu’à plus d’un tiers ? De surcroît, l’efficacité des protéines s’en trouve améliorée, par exemple la lysine, l’un des acides aminés essentiels, peut voir son taux augmenter de 50%. La germination rend les graines très digestes, ce qui permet de mettre l’organisme au repos. Les graines germées contiennent un grand nombre d’enzyme appelées protéase, qui contribue à leur bio-disponibilité. Quand on parle d’alimentation vivante, on parle notamment d’enzymes, et les enzymes c’est la vie. Certaines culturistes ont une alimentation morte et prennent des enzymes en complément, quelle absurdité. Pourquoi ne pas prendre les enzymes à la source ? Les aliments cuits ne contiennent pas ou peu d’enzymes vivantes. Notre organismes est dont contraint de produire les enzymes nécessaires à l’assimilation des nutriments au lieu d’accomplir des tâches de réparation et de nettoyage : c’est double travail.

 

B.L. : Comment l’appliquer au quotidien pour un sportif, selon toi ?

J.P. : En fait, toute l’alimentation d’un sportif devrait être orientée pour solliciter le moins possible le fonctionnement organique de son corps, afin de lui permettre de se focaliser sur la récupération et la construction musculaire. Je me concentre donc sur des aliments comportant un fort taux de nutriments naturels, plutôt que d’obtenir ces nutriment pas la quantité. Je pratique cette alimentation vivante à 80%, je pense que tout sportif devrait être au moins à 50% et augmenter progressivement. Les résultats sur les performances peuvent être étonnants. Il faut de longues périodes d’adaptations avant d’en sentir les bénéfices, on ressent d’abord une grande fatigue, une perte de poids et ensuite tout doucement l’organisme se détoxifie et se régénère. Il faut être très motivé, se fixer un objectif et le visualiser, sinon inutile d’essayer. Voir ses performances augmenter et les garder à long terme, bien vieillir sans pathologies et pratiquer une activité sportive, ça peut être un idéal à atteindre.

 

B.L. : Quelle est ta vision de l’entraînement ?

J.P. : Comme pour la nutrition, c’est l’équilibre, il faut stimuler sans épuiser. Il faut veiller à avoir un entraînement intense sur une courte durée pour optimiser toutes les fonctions de l’organisme. L’équilibre est propre à chacun et il évolue constamment en fonction de notre état. Le plus important est d’avoir une approche « cool », de se faire plaisir et d’aller à la salle avec le sourire.

 

B.L. : Comment perçois-tu le culturisme actuel et comment le vois-tu dans le futur ?

J.P. : D’abord il y a l’élite, qui repousse les limites toujours plus loin, et puis les amateurs, le plus grand nombre, qu’on ne peut pas conseiller de la même façon, bien qu’ils s’identifient à l’élite. Beaucoup d’entre eux veulent rester des athlètes naturels tout en se basant sur la progression fulgurante des professionnels de la compétition, ce qui peut représenter un danger pour eux. Dans mon cas, j’ai toujours voulu être un culturiste naturel et avoir des résultats corrects, pas des résultats surhumains, mais j’ai été confronté aux pièges de al discipline ? J’admire les culturistes d’Olympia, je ne leur jette pas la pierre, leur engagement est total, mais au détriment de leur santé. Je crois que le culturisme doit revenir à sa forme originelle, c’est-à-dire la construction et l’épanouissement de soi, de son physique et de son esprit, formant un tout harmonieux. Le corps doit paraître et être sain, fort et beau à l’extérieur comme à l’intérieur, sinon les efforts consentis n’en valent pas la peine.

 

B.L. : Justement Jérôme, quels sont pour toi les pièges à éviter pour une jeune qui débute ?

J.P. : Poursuivre la quête d’un physique qu’il ne pourra jamais atteindre sans dopage. Ecouter et lire de mauvais conseils sur la nutrition, dictés et édités pour vendre des compléments de mauvaise qualité et enrichir des laboratoires sans scrupules. Se surentraîner par trop d’enthousiasme et peu de patience et suivre comme entraînement le modèle des professionnels. Enfin, se laisser aller à une passion aveuglante qui peut mener aux pires excès et ne plus permettre de distinguer la juste mesure ni écouter son corps.

 

B.L. : Parle-nous de ton entreprise et de ta volonté de proposer aux sportifs une réelle alternative ?

J.P. : Comme tu le sais Bruno, j’ai créé mon entrepris dans le but premier de fournir aux culturistes et adeptes de la forme, à qui on ment depuis bien trop longtemps, la meilleurs qualité possible de protéines en poudre du marché et une supplémentation nutritionnelle d’un nouveau genre. Suite à la constatation évidente qu’il n’y avait rien de valable sur le marché. Le pense qu’il y a un gros problème actuellement, il s’agit d’une réelle dénaturation des produits proposés. Il y a déjà dans ma clientèle des culturistes naturels éclairés qui adhèrent à ce mouvement émergent de la nouvelle supplémentation de qualité.

 

B.L. : En conclusion, quel serait ton message pour tes auditeurs ?

J.P. : Je recommande de privilégier la santé avant tout et voir la culture physique à long terme. D’observer les physique d’avant les années 50 pour se faire une idée de ce qu’il est possible d’atteindre naturellement. Nous devons être plus respectueux de soi et de la nature, ainsi que du crucial enjeu actuel, préserver la planète, car l’élevage représente l’une des causes principales du réchauffement climatique. Et surtout, accompagnez ce changement de la notion de plaisir car il est notre principal allié dans la recherche d’une santé optimal et d’un physique harmonieux. Il faut en finir avec l’image négative du culturisme, tout dans les muscles et rien dans la tête, adhérons à ce mouvement, qui procède d’une véritable réflexion sur le monde qui nous entoure. Nous devons faire place à une nouvelle ère de culturisme naturel, et Force Ultra Nature s’en fait le fer de lance.

 

Et vous, quel est votre point de vue sur l’alimentation vivante ? Seriez-vous prêt à essayer ce mode d’alimentation ?

 

Source : Magazine MDM N°320 – Mai 2011