Séries à l’échec et développement musculaire

Un des grands principes Weider pourrait être plus dangereux qu’il n’y paraît de prime abord : L’entraînement à la faillite. Nous proposons dans cet article de peser le pour et le contre de sa mise en pratique.

Contexte

  1. En tant que novice, vous mettez en pratique certains des principes Weider sans vous en rendre compte.
  2. En tant que soldat de la fonte, vous connaissez les principes Weider les plus importants et vous les mettez en pratique de façon bien consciente.
  3. En tant qu’ayatollah de la fonte, vous vous êtes juré de les utiliser tous de façon intelligente.

Il n’en demeure pas moi qu’un d’entre eux, bien que fondamental dans notre discipline, se doit d’être manipulé avec précaution ; il s’agit de l’usage des séries à l’échec.

L’entrainement à la faillite en théorie

La technique consiste à faire en sorte d’épuiser totalement un muscle donné en ayant recours à d’autres techniques de haute intensité ou tout simplement en portant la série à l’échec à pratiquement toutes ses séries (et même au-delà de l’échec pour certains fanatiques, ce sont les répétitions forcées ou les séries dégressives).

Très clairement, le but est de déchirer le maximum de fibres musculaires pour générer en suite une hypertrophie plus importante. Sur le papier, cela fonctionne parfaitement, sauf qu’en pratique, les choses sont cette fois-ci à nuancer (une fois n’est pas coutume).

L’entraînement à la faillite en pratique

Attention, mettons-nous d’accord tout de suite : Loin de moi l’idée de claironner qu’il ne faut plus suer à la salle et se mettre une bonne misère à chaque session. Cela dit, après une pratique plutôt longue de cet art, j’ai constaté que l’usage de cette technique n’est pas anodin. Le corps est comme une jarre remplie d’énergie ; à chaque fois que l’on inflige une série à l’échec, on pioche une louche de cette énergie si bien qu’à trop piocher la jarre se vide si on ne lui donne pas loisir de se remplir par ailleurs (alimentation, récupération, repos entre les séances, breaks, pratiques d’autres activités moins intense, etc.)

Les avantages

Les séries à l’échec permettent de générer un stress important dans les fibres des muscles. Elles permettent un entraînement court et intense qui déclenche les hormones de croissance et induit le développement de tissus musculaire et de force pour peu que le corps puisse absorber l’affront. Pour se faire, il faudra veiller à son apport en macro nutriments et particulièrement en protéines mais aussi en micro nutriments (vitamines et minéraux).

Les risques

En revanche, elles mettent aussi sous tension la totalité du système nerveux et les capacités de récupération sont entamées.

Utilisées de façon systématique, elles ne permettent plus au corps de s’adapter pour croître, on atteint alors rapidement un stade de stagnation puis rapidement une régression. Le surentraînent ne se fait pas attendre très longtemps et la motivation prend un coup. Se donner si dur et ne pas progresser aura raison du plus discipliné des soldats.

Recommandations sur l’usage de la technique

En regardant les avantages et les inconvénients de la technique, il serait dommage de s’en passer totalement, par contre une sur utilisation nuira fatalement à moyen terme.

Une bonne approche pourrait être de prévoir des séances ou les séries ne seront pas portées à l’échec mais juste avant. C’est là toute la difficulté. Les gains en force devraient suivre assez rapidement et l’envie d’établir son camp de base au Gym revenir rapidement vous tirailler (mais vous serez plus forts n’est-ce pas ?)

Utilisez les séries à l’échec une fois que vous êtes suffisamment fort et musculeux pour qu’elles vous fassent plus de bien que de mal.

Et vous, quel usage faites-vous de l’entraînement à la faillite ?

Le meilleur allié pour progresser en musculation

Aujourd’hui je vous présente votre meilleur allié pour progresser en musculation. Il ne coûte pas cher, il n’est pas lourd et il fait des merveilles. De quoi parle-t-on ? Du poids de 500 grammes !

Une histoire de Grecs

L’histoire sans doute la plus connue dans le milieu du développement musculaire est celle du jeune lutteur de la Grèce antique Milon de Crotone. Ce dernier, souhaitant développer sa force et ses muscles, s’était mis en tête de monter chaque jour au sommet d’une montagne en portant sur son dos un petit veau.

Au fur et à mesure du temps, le veau grandissait et devenait plus lourd forçant Milon à réaliser plus d’effort pour faire la même tâche. Au fur et à mesure que le veau devenait un taureau solide, Milos l’accompagnait en développant un corps d’acier aux muscles très développés. C’est l’application du principe de surcharge progressive.

Dans les salles modernes

On constate que beaucoup trop de pratiquants conservent les mêmes charges d’une séance sur l’autre. Pour développer ses muscles, il est nécessaire de chercher à soulever de plus en plus de poids dans le respect de la technique des mouvements ainsi que celui de son propre corps.

Ceci s’explique par deux raisons :

  • Les salles d’aujourd’hui, pour celles qui mettent encore à disposition des poids libres pour leurs adhérents, manquent souvent de disques dont le poids est inférieur à 2 kilos
  • Les mouvements effectués sont trop focalisés sur l’isolation et rendent l’ajout de poids d’autant plus délicat

La solution

La solution est relativement simple. Elle consiste à effectuer exclusivement des exercices de base pour lesquels il est possible de toujours augmenter le poids total d’un kilo (2 disques de 500 grammes). Ces deux disques de 500 grammes seront vos meilleurs alliés à la salle de sport.

Ce sont ces deux disques que vous devez manipuler le plus souvent et toujours essayer de les ajouter à votre performance précédente.

Finalement, l’objectif de chaque séance sera de faire, pour un exercice :

  • Soit plus de répétitions que lors de la précédente séance avec la même charge
  • Soit autant de répétitions avec une charge plus lourde d’un kilos

En se focalisant sur les exercices de base, le principe de surcharge progressive sera plus facile à appliquer. Voici quelques exercices à mettre à contribution :

  • Les tractions ET le soulevé de terre pour le dos (et accessoirement les biceps)
  • Le squat pour les jambes
  • Le développé couché ET les Dips pour les pectoraux (et accessoirement les triceps)
  • Le développé épaule pour les épaules

Si vous ne devez faire qu’un ou deux exercices par groupe, piochez dans cette liste et faites tout votre possible pour ajouter vos disques de 500 grammes !

Si votre salle ne dispose pas de poids de 500 grammes, achetez-en pour vous, c’est probablement le meilleur investissement que vous pouvez faire aujourd’hui.

Et vous, comment mettez-vous en pratique le principe de surcharge progressive ?