Une histoire d’explosivité

L’idée du post du jour m’est venue alors que j’observais un camarade de galère en salle effectuer des répétitions rapides avec des poids plutôt conséquents. Je me suis fait la réflexion que je ne faisais pas souvent ce type de travail et que, après réflexion, il était possible que ce soit une source d’amélioration.

Voyons donc dans cet article comment et pourquoi il peut être utile de dédier une partie de son entraînement à des mouvements explosifs.

Rappels de physiologie

Les tissus musculaires sont constitués de deux types de fibres :

  • Les fibres rapides ou fibres blanches, qui ont pour mission de délivrer de la puissance pour un nombre limité de répétitions et/ou sur un laps de temps court
  • Les fibres lentes ou fibres rouges, qui ont pour mission de délivrer un niveau plus modéré d’effort pour un nombre plus élevé de répétitions et/ou sur un laps de temps plus long

Les muscles sont constitués avec un pourcentage de ces deux types de fibres qui dépend de plusieurs facteurs :

  1. La génétique : Le génome détermine la concentration en type de fibre pour un individu.
  2. L’entraînement suivi depuis quelques années : Il est possible d’orienter le développement de l’une ou l’autre des fibres en modifiant les paramètres de son entraînement. L’entraînement pour un 100m (fibres blanches) est incomparable avec celui pour un semi-marathon (fibres rouges).
  3. la spécificité du muscle lui-même : Les muscles de jambes et des épaules ont plus de fibres rouges et les muscles des pectoraux ont plus de fibres blanches par exemple

De l’explosivité

C’est donc la proportion de fibres blanches qui détermine l’explosivité disponible pour un mouvement donné. Il se trouve que les fibres rouges sont bien moins volumineuses que les fibres blanches. Concrètement, il faut chercher à multiplier les fibres blanches pour ensuite les hypertrophier.

Par ailleurs, les mouvements explosifs permettent de manipuler des charges plus lourdes que les mouvements lents. Ce faisant, ils vous permettent aussi de progresser en termes de poids manipulés, ce qui in fine doit se traduire par plus de croissance et de développement musculaire.

N’oubliez pas non plus que parfois, il est préférable de faire 6 répétitions explosives que 8 ou 10 avec des temps de phase concentrique et excentrique trop long (4 secondes) qui ont tendance à surtaxer le muscle (voire à l’épuiser)  sans pour autant détruire aussi efficacement la fibre que des répétitions plus rapides (1 à 2 secondes).

En pratique

On ne peut pas conclure de façon péremptoire pour l’un ou l’autre des entraînements. Ce qu’il faut retirer de l’histoire, c’est qu’il ne faut en négliger aucun.

Si vous stagnez pour une raison ou une autre, livrez-vous à une critique constructive et objective de la façon dont vous réalisez vos entraînements. Si vous ne faites pas d’explosif, il pourrait être bon d’incorporer ce type d’entraînement soit avec des séances dédiées soit a minima avec des exercices à séries dédiées (l’inverse peut être vrai également pour redécouvrir l’explosivité quelques semaines plus tard).

Et vous, avez-vous recours à des séries explosives pour progresser ?

Une histoire d’os, de calosité et de muscle

Une rapide comparaison des modes de régénération de quelques tissus clés du corps humain pourra être utile tant au pratiquant trop impatient et sur motivé qu’à l’athlète en quête de records battu au Snatch !

Les tissus pris en exemples sont les os, la peau (au niveau des zones de frottement) et les muscles.

Les os

La structure osseuse est comme le reste de nos tissus : temporaire et en constante évolution.

En particulier, les os se régénèrent et s’adaptent sous la contrainte que nous leur imposons.

En réalité, les astronautes soumis à l’apesanteur pendant plusieurs semaines souffrent de déminéralisation de l’ensemble de leur structure osseuse avec en corollaire une structure plus légère et donc plus fragile.

A l’inverse, les sportifs de force ou les combattants, soumettant leur structure osseuse à des contraintes pour le moins extraordinaires, en retirent un squelette plus dense, plus résistant et aussi bien souvent plus lourd.

L’entraînement aux poids induit la re minéralisation et la densification des os tant que la progression se fait en harmonie avec les capacités de régénération des os. Cela étant, les tissus tendineux et musculaires arrivent rapidement à saturation/épuisement avant que les os ne soient confrontés à un problème potentiel de rupture. En effet, les os, de par leur composition et leur conception sont capables de résister à de grandes forces. Forces qui augmentent rapidement avec l’entraînement aux poids (sous réserve bien sûr d’une alimentation adéquat et d’un repos récupérateur et suffisant).

Les callosités

Le plus grand organe du corps humaine se trouve être la peau. A certains endroit celle-ci est soumise à très rude épreuve et peut, parfois, atteindre la rupture. C’est le cas de la formation des ampoules dans la paume des mains lors des entrainements lourds aux poids ou surtout lors des sessions de kettlebell.

La meilleure façon de construire des callosités qui vous permettront rapidement de pouvoir gérer vos entraînements sans blessure consiste à ne jamais aller au-delà de la capacité du moment pour la peau.

Par exemple, si vous sentez qu’à 167ème répétition de Snatch une ampoule s’est formée et menace d’éclater, il faut rapidement mettre fin à l’exercice. Dans un premier temps cela peut paraître frustrant car on en avait encore sous le capot, sauf qu’une peau déchirée prends 3 ou 4 fois plus de temps à guérir et à se renforcer qu’une peau légèrement lésée. Et tant que la peau n’est pas requinquée, pas de séance possible, d’où une potentielle sous sollicitation des muscles dans le temps (voici le paradoxe).

Les muscles

Les muscles sont le dernier tissu traité ici, et pas le moins important ! Cela étant dit, il n’y a pas de raison que le muscle se comporte de façon différentes des os ou de la peau en termes de régénérations. Il faudra donc adopter les mêmes techniques afin de ne pas mettre le muscle trop à mal par une succession d’entraînements trop fréquents dont il n’aura jamais le loisir de récupérer pleinement.

Le parallèle est toutefois assez frappant. Si le muscles est trop fatigué, les poids stagnent ou a plus de difficulté à les manipuler mais le signal n’est jamais aussi fort que celui émis par la formation des ampoules sur les mains qui indique clairement que le point de non-retour est en passe d’être franchi.

Il convient d’être particulièrement sensible aux signaux envoyés par le corps en termes de non progression, douleurs anormales dans les muscles afin de détecter rapidement un comportement nuisible que vous vous infligeriez à vous et à vos muscles.

On aurait aussi pu ajouter les tendons dans le corps de l’article mais vous avez compris le message je pense. Il faut laisser le temps suffisant à vos structures pour qu’elles se régénèrent et faire attention de ne pas les endommager outre mesure et inutilement, sous peine de diminuer votre efficacité et d’allonger la route vers vos objectifs.

En somme, il y a deux façons de travailler un muscle en musculation :

  1. Soit avec l’objectif d’occasionner un maximum de débat avec une longue période de récupération (proportionnellement aux dégâts commis)
  2. Soit avec un objectif de stimulation plus légère permettant une récupération et une régénération plus rapides et donc une fréquence relativement plus élevée.

Attention donc à ne pas tomber dans l’écueil de vouloir détruire un muscle trop fréquemment sous peine de perte de tissu maigre (ce qui est pour le moins un effet plutôt indésirable).

Et vous, connaissez-vous suffisamment votre corps pour optimiser le cycle destruction construction de vos tissus ?

Dips et tractions – Besoin d’assistance

Le billet du jour est destiné aux débutants qui souhaitent suivre la voie des sages. Le préalable étant d’avoir déjà pris conscience de la nécessité de réaliser les deux exercices géniaux suivant dans le cadre de leur quête de physique olympien :

Nous ne reviendrons pas sur les qualificatifs associés à ces deux exercices. En revanche, nous ferons un petit focus sur la façon la plus pertinente de les incorporer à une routine digne de ce nom.

Le billet pourrait se résumer à cette maxime :

Expliquez-moi de quoi vous pensez avoir besoin, je vous expliquerai comment vous en passer.

Contexte

L’autre jour en m’entraînant dans une salle plutôt High Tech, je remarquais la présence de cet atelier (plutôt High Tech lui aussi pour le coup :)) permettant d’effectuer des tractions et des répulsions aux barres parallèles de façon assistée.

La différence par rapport à un banc traditionnel dips/traction réside dans le fait qu’il dispose en plus d’un mécanisme de poulies permettant de pousser uniformément le candidat vers le haut.

Vous l’aurez compris, plus on met de poids dans ce cas-là, moins l’effort est intense étant donné que c’est autant de poids que l’on soustrait à sa masse corporelle totale.

Pourquoi il faut l’éviter

Tout d’abord, Les anciens n’ont jamais eu recours à ce type d’artifice 🙂

Ensuite, il faut faire particulièrement attention à son utilisation, surtout au départ, car elle peut rapidement vicier la technique du pratiquant. En particulier, en lui laissant la possibilité de trop descendre aux dips et/ou de trop monter aux tractions, sans faire attention à ses propres limites physiologiques.

Souvenez-vous que la musculation, c’est apprendre à utiliser son corps dans le respect de ses limites naturelles.

Options pour débuter aux dips

Plutôt que d’utiliser cette machine pour les dips, faites simplement des dips entre deux bancs, c’est plus facile et cela permet d’apprendre le mouvement correct.

Par la suite, vous pouvez ajouter des pois sur vos jambes. Une fois que vous pouvez faire 20 répétitions de dips entre deux bancs vous pourrez faire au moins 5 dips propre aux barres parallèles.

A partir de la progressez tranquillement : Félicitations, vous n’avez pas eu à utiliser cet engin inutile !

Option pour débuter aux tracions

Plutôt que d’utiliser cette machine pour les tractions, faites simplement des tirages à la poulie haute, c’est plus facile et cela permet d’appocher l’exécution du mouvement correct. Progressez tranquillement et lorsque vous pourrez faire vos séries avec un poids voisin de votre poids de corps, vous serez prêt à tenter votre chance aux tractions.

A partir de la progressez tranquillement : Félicitations, vous n’avez pas eu à utiliser cet engin inutile non plus pour vos tractions.

Conclusion

Comprendre l’aspect fondamental des dips et des tractions est un formidable premier pas. Se lancer corps et âme dans l’exécution non assistée de ces derniers est l’étape qui suit directement.

Fixez-vous un nouveau défi de faire une répétition de plus à chaque fois suffira à vous faire progresser plus vite qu’avec l’aide toute autre machine trop sophistiquée !

Au boulot !

Et vous, avez-vous déjà eu recours à la machine d’assistance pour effectuer vos dips et/ou vos tractions ?

KB swing et gainage

Bien !

Ca fait quelques mois que je me farcie des braves sessions de KB swing (et j’espère bien que je ne suis pas le seul là bas dedans !)

C’est sûr c’est rigolo et ça marche bien mais à un moment il faut renouer un peu avec les séances qui redonnent du peps !

Ça tombe bien j’ai justement quelque chose à proposer à nos amis lecteurs !

L’idée

Effectivement, le Kettlebell swing est un exercice fabuleux. La principale limite c’est que mon PC a le temps de se mettre en mode veille tellement mes séries sont devenues longues à force d’entraînement (ce qui accessoirement coupe la musique, ce qui s’apparente à un « Fail » de mon point de vue :)).

Ainsi donc, j’ai ajouté quelques nuances dans mes sessions. Déjà, elles ne sont plus exclusivement limitées à l’usage d’exercices à la kettlebell (la peau des mains n’ayant pas de le temps de se remettre entre deux sessions, il fallait trouver quelque chose…)

J’ai donc ajoint quelques autres exercices de base qui sont une sorte de socle permettant de travailler les muscles profonds.

Les moyens

Ces exercices lesquels sont-ils ?

  • D’abord il y a le gainage. Je n’entrerais pas dans le détail de l’exercice, il suffit de se renseigner sur le net (youtube par exemple) ou de demander à un coach. Le seul et unique conseil que je peux vous donner c’est que si la position de gainage vous semble trop facile à tenir, c’est que vous ne les faites pas correctement. L’objectif ce n’est pas de durer le plus longtemps, c’est de trouver la position qui vous fait le plus souffrir (au sens du travail musculaire). Seulement à partir de là vous pourrez essayer de progresser en temps.
  • Ensuite nos braves “répulsions en appui face au sol”. Là encore, dans notre séance, il ne faut pas atteindre l’échec. Une échec taxe bien plus le corps qu’on veut bien le laisser croire.
  • Enfin il y a les “Mains-coude / coude-main”. Bon pour celui-là j’explique un peu. Partez en position de gainage puis remettez-vous en position de pompe en poussant sur votre main gauche puis droite. Ca à l’air simple comme ça, mais après 120 secondes de gainage et quelques centaines de swing, c’est assez rigolo.

Dans tous les cas, prenez systématiquement garde à ne pas cambrer le dos. Dès que l’effort n’est plus soutenable pour votre abdomen et que le dos se creuse, stop ! C’est bon, on a bien travailler. On se détend, on s’essuie le front (normalement on a déjà bien transpiré), on boit un coup et rebelote !

Essayez donc le circuit suivant (à répéter 5 fois, avec un temps de repos entre chaque série géante à votre discrétion, perso j’enchaîne) :

  • 10 pompes
  • 10 main-coude / coude-main
  • 60 secondes de gainage
  • 100 KB swing

En conclusion

Qui eut cru qu’avec un KB de 24 et un peu d’espace (genre 1m² au sol) on peut se mettre dans un état lamentable ? Perso moi je le savais depuis bien longtemps !

N’hésitez pas à partager vos exemples de sessions cardio fitness en commentaire !

5 exercices d’outre tombe

Sur developpement-physique.com on parle souvent de choses simples en matière de réalisation de ses objectifs de transformation physique.

Dans ce billet, nous en profiterons pour faire un rapide point sur 5 exercices appartenant au cimetière. Et si vous les utilisez, attendez-vous à vous transformer en mort vivant dans peu de temps, et ce sera de votre faute, on vous aura prévenu sur developpement-physique.com !

Ecartés couchés

Arnold incorporait cet exercice dans sa routine de pectoraux. Honnêtement, je me demande bien à quoi cela pouvait servir compte tenu du volume qu’il leur destinait déjà par ailleurs !

De surcroît, le mouvement d’écarté n’est pas naturel pour le corps. J’ai beau chercher, je ne trouve pas de situation où l’on a besoin d’effectuer un mouvement similaire pour une tâche au quotidien.

L’exercice stress inutilement toute la capsule scapulaire. Par ailleurs, il est souvent réalisé en fin de séance, au moment où la vigilance décroit et ou la technique s’altère : l’idéal pour faciliter la blessure.

So what ?

Préférez les étirements purs et simples si vous pensez que la vertu principale de l’exercice est d’étirer le pectoral. Dans le cas contraire, effectuez une série supplémentaire de votre dernier exercice ou bien rentrez directement chez vous 🙂

Développé nuque

Quand on voit qu’il existe des bancs dédiés pour le développé nuque, on se demande bien à quoi pensent les constructeurs et designers.

Vous avez déjà vu un strong man faire un développé derrière la nuque ? Ça n’a pas de sens.

So what ?

Le développé épaule c’est devant ou ce n’est pas du tout…

Rowing verticaux

Pour cet exercice, l’inutilité est un peu plus compliquée à percevoir. C’est essentiellement dans sa partie haute que ce mouvement est le plus nuisible. Paradoxalement c’est aussi dans cette même portion que l’on croit sentir le mieux le travail du deltoïde… Jusqu’à la survenue de la tendinite.

So what ?

Remplacer le rowing vertical par du Clean & press qui reproduit un mouvement naturel et qui est autrement plus difficile tout en étant bien plus soft pour les articulations fragiles des épaules. Vous m’en direz des nouvelles !

Good moring

J’avoue que je suis perplexe avec cet exercice. Comment peut-on enseigner le squat en insistant bien sur le fait que le dos doit rester le plus droit possible et vertical autant que physiologiquement possible et laisser les gens faire du good morning ? Un non-sens que je ne m’explique pas.

Une chance que cela implique de porter une barre sur les épaules (ce qui fait peur à plus de 80% de la population active des salles de sport).

So what ?

Vous voulez des reins solides ? Soulevé de terre + KB swing. Si cela ne suffit pas, chargez plus la barre et faites plus de répétitions au swing J

Extension de jambes

Pour faire assez simple, les exercices de jambes en boucle ouvertes sont à proscrire (cela vaut donc également pour le leg curl). C’est un exercice dont le recours doit rester sporadique et uniquement dans le cas de rééducations (sous contrôle médical qui plus est).

So what ?

Honnêtement, si après votre série de squat et de fentes vous en avez encore dans le sac pour faire cet exercice, c’est bon signe, vous pouvez charger plus la prochaine séance (mais bien sûr sans faire le leg extension on est bien d’accord !)

Bonus : Exercices de cou lestés

La zone du cou est particulièrement importante dans le corps humain. En effet, le cou est le lien primaire entre le cerveau et tout le reste du corps. Aussi, il convient de protéger cette jonction autant que faire se peut et dans un premier temps de s’abstenir de lui infliger des lésions !

So what ?

C’est finalement assez simple, contentez-vous des exercices de base (soulevé de terre, clean & press, développé couché, squat) pour garnir vos muscles du coup.

Tout autre exercice faisant intervenir directement le cou dans un travail en résistance est à proscrire.

Conclusion

L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est en voulant trop en faire qu’on arrive à se perdre dans la complexité, tant du point de vue de l’entraînement que de l’alimentation.

Cet article avait pour but de vous rappeler que certains exercices sont durablement néfastes et qu’il convient de rester critique sur la majorité d’entre eux. Bien entendu, il est fort probable que d’autres exercices soient aussi néfastes et plus particulièrement dans le cas de votre morphologie.

C’est à vous de rester à l’écoute de votre corps et de ses réponses afin d’adapter votre programme d’entraînement pour le rendre le plus efficace possible !

D’après vous quels seraient les exercices qu’il faudrait rapidement enterrer sous peine de se blesser durablement ?

Retour sur le Swing à une main

Après quelques jours de vacances, la reprise des sessions intensives de kettlebell ne s’est pas fait sans grimaces, ampoules palmaires, gouttes de sueurs et autres joyeusetés à la clé.

Cela dit, cela m’a permis de changer ma routine d’entraînement par rapport à la KB justement. C’est surtout sur l’utilisation des Swing à une main que je souhaiterais revenir plus en détail.

L’exercice

Le Swing à une main, que vous connaissez certainement déjà, est en fait une étape intermédiaire entre le Swing basique à deux mains et le Snatch, exercice ultime. Ainsi donc il est nécessaire d’être capable de Swinger à une main avant de passer au Snatch.

La différence entre un Swing à deux mains et un Swing à une main réside dans le fait que la position d’effort est assez différente. Dans la version avec deux main il est plus facile d’activer les muscles fessiers et les ischios jambiers qui vont permettre au bassin de pivoter facilement et de façon équilibrée. Dans la version à une main, le poids va avoir tendance à faire pivoter le haut du corps ce qui va avoir pour effet de reporter une partie de l’effort sur les abdominaux obliques qui vont devoir compenser la dissymétrie. Il devient dès lors plus difficile d’activer également les deux côtés de la chaîne postérieure.

Cela créé par ailleurs des forces de cisaillement au niveau de la colonne vertébrale. Pour éviter la blessure, il faudra apporter un soin particluier à son exécution et ne pas hésiter à moins forcer que dans la version avec deux mains.

Ci-dessous les avantages et inconvénients de la version à une main:

Avantages

  • Prépare le corps pour le Snatch. Cela permet aussi au pratiquant de gagner en contrôle fonctionnel de son corps
  • Renforce davantage les avant-bras et la prise (tout le poids étant contrôlé par une seule main)
  • Permet l’alternance entre mains droite et gauche d’une part et la prise classique à deux mains d’autre part. Cette technique permet d’arracher des répétitions supplémentaires.

Inconvénients

  • Peut rapidement vicier la technique surtout lors de séries longues (20 répétitions et plus)
  • Le poids est limité puisque plus dur à retenir à une main
  • Les muscles de la chaîne postérieure ne sont plus sollicités en même temps ce qui peut résulter en des blocages ou travail excessif de la région lombaire

Conclusion

Vous pouvez Swinger autant que vous voulez mais il pourrait être préférable de limiter la pratique des Swings à une main pour les raisons énumérée ci-dessus. Quitte à alterner en exercice à une main et exercice à deux mains, n’y allez pas par 4 chemins et efforcez-vous de maîtriser rapidement le Snatch !

Toutefois, la pratique raisonnable du swing à une main reste un très bon moyen de diversifier ses entraînements.

En somme le Swing à une main, c’est un peu comme le sucre, ca ne fait pas de mal de temps en temps mais il faut que ça reste exceptionnel

Et vous, que pensez-vous des Swings à une main ?

Out Of Order

Il n’y a pas que les muscles qui ont besoin de repos pour se régénérer. Parfois, ce sont les endroits même où l’on se livre à l’activité du poussé/levé de fonte qui doivent prendre du repos !

La période des fermetures

La période de l’été est propice au farniente, c’est un fait. C’est aussi la période pendant laquelle les diverses fermetures d’infrastructure ou et/ou de service génèrent le moins de mécontentement étant donné que la plupart des concitoyens sont tout simplement en vacances ! Pour vous en convaincre, observez les travaux sur les lignes de transports publics par exemple.

Il ne faut donc pas s’étonner que quelque fois notre temple lui-même prenne congé.

Et généralement, ce n’est pas un très bon signe : cela signifie qu’il y a de gros travaux à faire et que donc la coupure risque de s’étendre…

Alors que faire ?

Que faire pendant le break

En tout premier lieu : Pas de panique.

En second lieu : Relaxez-vous !

En troisième lieu : Lisez-plus avant…

Il y a plusieurs approches :

Opérer un farniente total

Principe : L’idée est de couper toute activité sportive intense pendant une période de quelques jours à jusqu’à deux semaines pour les cas de fatigue les plus graves.

  • Avantages : Vous allez retrouver des dizaines d’heures de temps libre par semaine. Vous donnez réellement l’opportunité à votre corps et votre mental de se régénérer. Occupez votre temps à autre chose et ne restez pas oisifs surtout !
  • Inconvénients : Cette période peut être propice à la frustration car on n’obtient pas sa dose de sport. Il faudra également prendre bien garde à réduire quelque peu ses apports en calories puisque l’activité sera réduite. En général, il ne faut pas faire durer trop longtemps ce type d’approche sous peine de perdre sa motivation et peu après, ses premiers grammes de muscles : Dommage !

Changer d’activité physique

Principe : Laisser les poids et les barres tranquilles pendant quelques jours à un mois et effectuez une autre activité sportive, de préférence pas aussi intense que la musculation à haute intensité et idéalement qui vous fait plaisir et qui peut se pratiquer à plusieurs (en famille, avec des amis).

  • Avantages : L’activité change et le corps conserve la possibilité de récupérer de ses dures séances accumulées jusqu’alors. C’est l’occasion pour vous de découvrir d’autres sports ou de perfectionner votre pratique d’une autre discipline moins éprouvante physiquement.
  • Inconvénients : L’approche nécessite de se mettre dans un autre mode de fonctionnement qui fait toujours la part belle au sport. Le risque est de ne pas avoir le temps de suffisamment récupérer avant la réouverture de la salle !

Mixer les deux approches précédentes

Principe : Alterner jours de repos total, activité à faible intensité et ajouter quelques sessions très sporadique d’exercice un peu plus éprouvant (qui a parlé de session de kettlebell ? Un bon point pour vous au fond là-bas !)

  • Avantages : La lancée reste effective sur une lignée d’entraînement relativement soutenu. Les acquis restent là. Le système peut se reposer.
  • Inconvénients : Assez peu en fait si ce n’est que bien évidemment si cette phase dure trop longtemps, les performances physiques sur les mouvements typiques vont s’amenuiser.

Enfin, profitez-en pour vous poser la question de savoir depuis combien de temps vous n’avez pas vous-même pris un peu de repos et de recul par rapport à votre activité physique en salle.

Et vous, comment faites-vous lorsque votre salle de sport prend des congés ?

De l’utilité de la barre en Z

En lien avec un ancien billet traitant de la simplicité à l’entraînement, profitons du billet du jour pour aller un peu plus dans le détail type d’outils souvent utilisé pour réaliser des exercices de bras : Nous parlons de la barre en Z.

Définition

La barre en Z est une barre relativement courte et ondulée de façon plus ou moins prononcée au niveau des deux prises. L’objectif étant de proposer une prise moins stressante pour les poignets.

Barre en Z

 

Usage et utilité

Généralement, ce type de barre est disponible dans de nombreuses salles de Gym. Elle est utilisée majoritairement pour :

  • Effectuer des exercices de bras (curls à la barre et extension de triceps pour ne nommer qu’eux)
  • Effectuer des exercices pour la poitrine (développé couché prise serrée, pull over)
  • Diminuer le stress exercé sur l’articulation du poignet lors de l’exécution ces exercices
  • Reporter une partie du travail sur d’autres muscles (par exemple l’utilisation de cette barre pour le curl transfert une partie de l’effort du brachial vers le biceps)

Recommandations

Pour simplifier la vie du lecteur, je vais détailler rapidement ici les cas (peu nombreux) dans lesquels la barre en Z pourrait être utile :

  • La barre droite n’est pas disponible (pas de chance)
  • Vous êtes fatigué d’utiliser toujours la même barre pour vos exercices
  • Vous êtes en récupération du poignet ou vous avez une faiblesse qui vous contraint

Ce qu’il y a de certain, c’est qu’une barre en Z ne vous fera jamais défaut. Et si vous aviez en tête de vous en procurer une pour chez vous, je ne saurais que vous demander de reconsidérer votre choix en allant préférentiellement vers par exemple une bonne Kettlebell !

Conclusion

Après des années de pratique et de recul, il semble que l’utilisation des barres en Z soit plutôt anecdotique. Ne se justifiant pratiquement jamais, il arrive que dans certains cas (rémissions, fragilité des poignets) elle puisse être utile.

Dans la majorité des cas, le pratiquant n’en aura pas besoin. La barre en Z du club est déjà utilisée par deux guguss qui font des curls à n’en plus finir ? C’est votre jour de chance : passer à la bonne vieille barre droite (voir Olympique !)

Et vous, utilisez souvent ce type de barre spécifique (ou bien d’autres barres spécifiques) pour varier vos entraînements ?

Attention avec les exercices lestés

Les exercices au poids de corps sont de formidables constructeurs de muscles et vous aideront à développer votre physique. Sur ce point tout le monde s’accorde.

Ils permettent d’utiliser le corps de façon naturelle et demandent, en général, une certaine force pour être réalisés.

Dans la suite du billet on ne parlera que des dips et des tractions, bien qu’il en existe beaucoup d’autre comme par exemple les squats, squats sur une jambe, les rowings inversés, les pompes et autres pompes en appui renversé !

Avantages de l’utilisation des lests

Après une certaine pratique, il devient possible d’ajouter du poids en utilisant une ceinture de lest ou bien tout simplement une chaîne (c’est mon choix personnellement puisque moins cher).

Par exemple, une fois que l’on peut faire 10 tractions propres, le fait de rajouter 5 kilos nous ramène à la case départ du chemin de progression ! On repart de 4 ou 5 répétitions et tout est à refaire. Et ainsi de suite en utilisant le principe de la surcharge progressive.

Cela permet de continuer de progresser et de mener la vie dure à vos muscles pour qu’ils n’aient d’autres choix que de croître.

Mises en garde de l’utilisation de lests

Cela étant, il convient d’être vigilant dès que les poids deviennent conséquents et/ou que le nombre de répétitions s’envole.

Ainsi, des tractions lestées avec seulement quelques kilos de plus sont un véritable challenge. Mais surtout, le lest peu modifier sensiblement la trajectoire du mouvement et exposer les articulations à plus de stress.

A titre d’exemple, les dips lestés déforment assez rapidement le mouvement : le poids attaché à la ceinture tire vers le bas l’ensemble du tronc et a pour effet de faire se rapprocher les épaules au niveau du cou. Ceci diminue le travail des pectoraux et expose les épaules (et la coiffe des rotateurs en particulier) à un stress qu’elles n’ont pas l’habitude de supporter.

Quelques recommandations sur les exercices lestés

  • Essayer de lester vos exercices dès que possible
  • Alternez une session avec lest et séries courtes (5 – 10 répétitions) et sans lest et série longues (10 répétitions et jusqu’à faire des max).
  • Soignez votre forme autant que possible
  • Essayer d’être explosif dans vos mouvements
  • Si vous expérimentez des douleurs dans les articulations, cessez de lester vos exercices pendant quelques temps. Souvenez-vous que les exercices lestés sont éprouvant pour le corps et les articulations.
  • Utilisez préférentiellement une ceinture de lest spécialement conçue pour cela ou à défaut une chaîne avec mousqueton que l’on pouvait trouver chez OBI en mon temps. L’usage de ce type d’ustensile permet de se concentrer sur la forme plutôt que de faire attention à bien serrer un éventuel haltère entre ses jambes

Conclusion

Essayez autant que faire se peut de progresser jusqu’à pouvoir lester vos exercices au poids de corps mais toujours en ayant le contrôle du mouvement. Il faudra également structurer votre routine pour laisser suffisamment de temps au muscle (et peut-être plus encore aux articulations) pour récupérer de ces difficiles sessions d’entraînement !

Et vous quels exercices lestez-vous ? Comment structurez-vous vos séances avec exercice au poids de corps lesté ?

Les 4 approches pour les 200 Snatchs

On l’a vu, le Snatchs est un excellent exercice. Cependant, il reste un geste technique, difficile et pour le moins éprouvant.

Nous avons déjà vu une méthode pour arriver à gérer les 200 répétitions au Snatch mais je souhaite en présenter d’autres dans le présent article.

Bien entendu, les méthodes restent valables pour les autres types d’exercices (swing à deux mains, à une main, ou autre).

La pyramide

La pyramide consiste à faire une suite alternée d’un nombre croissant de Snatchs par main pour monter progressivement de 1 à 10 puis redescendre à 1. C’est une approche simple à laquelle on ne pense pas forcément mais qui s’avère extrêmement efficace pour régler son compte à ses 200 répétitions de Snatch !

Avantage : Une montée en gamme tranquille et un retour au calme progressive.

Inconvénient : Le milieu de la série est le plus dur.

Les montagnes russes ascendantes

L’objectif ici est de commencer avec une répétition unique puis de monter en charge jusqu’à 10 répétition par côté. Puis de repartir directement de 1 et de remonter vers 9 répétitions.

Avantage : Une double montée en gamme croissante. Possibilité d’ajouter d’autres gammes montantes par la suite.

Inconvénients : La fin de la session peut être pour le moins éprouvante puisque l’on fini par un nombre élevé de répétition avec une seule main (ici 9).

Les montagnes Russes descendantes

Même principe que précédemment mais en commençant directement par une série de 10 en descendant à 1 puis en recommençant à 9 pour rejoindre 1.

Avantage : La double descente permet de réserver le maximum de ressource au début de la session.

Inconvénient : Nécessite un peu d’échauffement.

La grande descente

Partant du principe que plus on avance dans le temps et dans le nombre de répétitions plus la prise est difficile, il peut être intéressant d’utiliser la technique de la grande descente.

Elle consiste en fait à réaliser le maximum de répétition dès le début de la séance.

L’objectif sera toujours de faire 200 Snatchs (en fait un peu plus)

En revanche, on commencera directement par une série de 14 répétitions puis 13 et ainsi de suite jusqu’à atteindre une répétition unique.

Avantages : Une seule série géante en commençant avec un maximum d’énergie dès le départ. Idéale lorsque l’on passe d’une catégorie de poids à une autre plus lourde (par exemple de 16 à 20 kilos).

Inconvénients : Nécessite un peu d’échauffement. Attention à ne pas se cramer dès le départ. 210 répétitions au lieu de 200 !!

Et vous, quelles votre méthode préférée pour exploser votre records aux Snatchs ?